Semaine de l'unité

 

2em dimanche temps ordinaire, année A.             16 janvier 2011.  

Temple réformé de Jarnac.

 

Rendre témoignage à l’Esprit.

Jean Baptiste rend donc témoignage à l’action de l’Esprit Saint. Son témoignage, il est relayé par un autre Jean, l’apôtre, l’un des Douze, et qui a été transmis jusqu’à nous. Et nous, à notre tour, en quoi consiste notre témoignage ? Nous aussi : voyons-nous l’Esprit Saint agir autour de nous et en nous ?

Pour Jean, une chose est sûre : l’Esprit est présent dans l’acte même du baptême.

Mais au fait, dans quel baptême ? Le sien, le baptême de Jean, baptême dans l’eau, ou dans celui de Jésus, baptême justement dans l’Esprit ? Occasion de nous rappeler, nous Chrétiens, quel baptême, et c’est le même, nous avons reçu. Le baptême de Jésus, le baptême dans l’Esprit saint : un baptême qui nous permet donc de vivre de l’Esprit, de nous rendre compte des signes de l’Esprit en nous et autour de nous, et de les identifier comme tel, avec la communauté. Il est tourné vers l’avenir. Il ne supprime pas pour autant le baptême de Jean : le baptême dans l’eau, pour la purification des péchés. Mais celui-ci reste plus tourné vers le passé : le pardon des fautes. Les deux se complètent mais Jésus va plus loin, regarde devant ; c’est peut-être là le véritable « cousinage » entre Jean le baptiste et Jésus, les liens spirituels, plus qu’un « cousinage » familial.

Mais revenons au témoignage de Jean : comment l’Esprit est présent dans le baptême de Jésus ? Comment est-il présent dans nos vies puisque nous avons été baptisés ? C’est à notre expérience de foi que nous sommes renvoyés. Quelle est notre expérience spirituelle ? …

Nous croyons, nous constatons, que vivre de l’Esprit n’est pas réservé à quelques uns. C’est pour tous. Pas réservé à des prêtres, ou des pasteurs, ou des religieux, non, il est pour tous.

Nous croyons, nous constatons, que l’action de l’Esprit n’agit pas sans nous, ou à notre place pour remplacer nos déficiences : il agit en nous et avec nos limites et nos déficiences.

Mais comment agit-il ? L’évangile de Jean nous le dit : comme une colombe et comme un agneau. Deux animaux signes de la paix et de la douceur. L’Esprit agit donc dans et pour la paix. La paix intérieure et la paix entre nous.

« La grâce et la paix », c’est justement ce que Paul demande pour ses frères membres du peuple saint, sanctifiés dans le Christ Jésus, dans l’ouverture de sa lettre au Corinthien, comme dans la plupart de ses lettres.

La paix donnée par l’Esprit, c’est celle qui nous fera découvrir, comme le disait Isaïe avant même la venu du Messie que « j’ai du prix aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force ». Qui que nous soyons, chacun, nous avons de la valeur pour Dieu et c’est ainsi, et à cause de cela, que nous sommes ou que nous serons serviteurs du Seigneur.

Alors nous pouvons et nous pourrons rendre témoignage à l’Esprit. Reconnaitre Jésus présent dans l’autre, reconnaître Dieu plus grand que nous, reconnaitre les signes de paix et de service présent dans ce monde, parce que nous nous serons reconnus personnellement aimé de Dieu.

Allez, vivons dans l’Esprit, puisque Dieu nous en fait sa grâce !

 

Fr. Laurent