Période difficile

Alors que nous sommes dans une période difficile, où la crise est plus dure et fait du mal autour de nous, réécoutons des paroles d’espoir et de confiance qui allaient permettre à l’Eglise de réfléchir profondément sur sa mission et sa raison d’être. C’était il y a tout juste 50 ans.  Jean 23 convoquait le 2èm Concile du Vatican. Ecoutons-le encore redire avec force, ces convictions profondément évangéliques, qu’il faudrait appliquer de la même façon  à notre monde et à notre Eglise de 2012.

« L’Eglise, aujourd’hui, assiste à une grave crise de la société humaine qui va vers d’importants changements. Tandis que l’humanité est au tournant d’une ère nouvelle, de vastes tâches attendent l’Eglise, comme ce fut le cas à chaque époque difficile. Ce qui lui est demandé maintenant, c’est d’infuser les énergies éternelles, vivifiantes et divines de l’Evangile dans les veines du monde moderne; ce monde qui est fier de ses dernières conquêtes techniques et scientifiques, mais qui subit les conséquences d’un ordre temporel que certains ont voulu réorganiser en faisant abstraction de Dieu. (…)

Nous savons que la vue de ces maux plonge certains dans un tel découragement, qu’ils ne voient que ténèbres enveloppant complètement notre monde. Pour Nous, Nous aimons faire toute confiance au Sauveur du genre humain qui n’abandonne pas les hommes qu’il a rachetés. Nous conformant aux paroles de Notre-Seigneur, qui nous exhorte à reconnaître les « signes… des temps » (Matth., XVI, 14), Nous distinguons au milieu de ces ténèbres épaisses de nombreux indices qui Nous semblent annoncer des temps meilleurs pour l’Eglise et le genre humain. »

Constitution apostolique « Humanæ salutis », « le Salut de l’humanité » (25 décembre 1961).

 

Mais qu’est-ce qu’être disciple, ou même apôtre, dans l’Evangile de Jean (chapitre I, 35-42) que nous propose l’Eglise le dimanche 15 janvier ? A voir l’expérience d’André et de Simon-Pierre, c’est sûrement avant tout : se laisser trouver par Dieu. Par un Dieu qui nous surprend dans la nouveauté du visage du Christ. André et Jean ne disent pas qui ils cherchent, mais disent qu’ils cherchent où « demeure » Celui qu’ils suivent.

Nous aussi, allons là où le Christ demeure, dans la communauté des fidèles, dans chacun de nous, chacun de nos visages, de nos cœurs. Si le Christ demeure en nous, alors en trouvant le frère où il habite, nous trouverons Jésus. Dieu lui-même. En scrutant « les signes des temps », nous cherchons comment Dieu habite les hommes de ce temps.

F. Laurent